OFF 2011//Oblò Film Festival 2011

Cinéma Oblò // Avenue de france 9 // 1004 Lausanne // 3ème sous-sol

La 4ème édition du festival OFF a pu compter sur une bonne fréquentation, ainsi qu’une très belle ambiance durant tout ce week-end dédié aux courts-métrages. L’équipe du OFF tient a remercier toutes les personnes qui ont participé à la réalisation de ce festival, ainsi que les jurys, pour leur gentillesse et leur disponibilité.

PALMARÈS

Le samedi après-midi 3 septembre, le jury du festival OFF 2011 (voir ici ) a visionné tous les films présentés en compétition, et à la suite de délibérations, a choisi de récompenser deux films: Cassette, de Peter Lichter obtient le Prix du jury et Stanka gooes home, de Maya Vitkova la mention du jury. Voici en substance ce qui a motivé le choix des jurys.

Prix du Jury

Cassette, de Péter Lichter
Ce film a retenu l’attention de l’ensemble du jury à cause de son concept de départ. Une remémoration d’un des derniers voyages de classe de l’auteur avec comme matériel de base une cassette audio enregistrée par ses camarades. Depuis là, un film expérimental se tisse avec des repères retrouvés à travers une image super 8. Liberté et Créativité sont les mots clés pour la fabrication de ce documentaire expérimental. Une forte identité dans le montage qui parfois est essoufflé dans son rythme et d’autres fois, propose des ruptures sonores et visuelles au gré du mécanisme même du souvenir reconstitué.

Mention spéciale du jury

Stanka goes home, de Maya Vitkova
Une fiction à la narration simple et subtile et en même temps riche en imaginaire. Le déroulement d’une situation des plus banales, mais qui dévoile au fur et à mesure de sa progression des indices surprenants. La rigueur dans l’image et l’économie formelle des moyens intensifie le propos. Des acteurs apparemment non professionnels, probablement jouant leur propre rôle dans la vie. La justesse qui se dégage de leur jeu crédibilise complètement la petite histoire qui traite de la vieillesse, du corps
limité face à des volontés plus grandes que lui.

L’ensemble du jury tient à féliciter la qualité de l’ensemble des œuvres sélectionnées par l’Oblò Film Festival OFF.

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Programme de vendredi 02.09.2011 :

19hOFFOFF, sélection hors compétition // 68 minutes

21hCompétion I // 60 minutes

Programme de samedi 03.09.11:

19hOFFOFF, sélection hors compétition // 68 minutes

21hCompétion II // 60 minutes

Programme de dimanche 04.09.11:

18hCompétition I // 60 minutes

20hCompétion II // 60 minutes

Trailer:


Compétion I

Ceux qui marchent contre le vent – Simon Bastien – 10’40 – 2011 – France

Les textes tirés de La douceur dans l’abîme de François Bon, de Conte d’asphalte d’Anne Calife et de Le sang nouveau est arrivé, l’horreur SDF de Patrick Declerck se mêlent à la caméra et posent un regard sur les espaces d’errance : « Ceux qui marchent contre le vent, ce sont eux, ceux de la rue. »

Bio : né en 1987, Simon Bastien est frais émoulu de l’école d’art de Nancy et réalise des courts-métrages depuis plusieurs années.

La montagne me parle – Aline Moens – 9’24 – 2009 – Belgique

Réalisé dans le cadre d’un atelier de film d’animation avec les femmes du Groupe Bage, « La Montagne me parle » transfigure les codes habituels de narration, mêlant à la fois la poésie, le témoignage et le conte.

Bio: Née à Bruxelles en 1961, Aline Moens est diplômée de l’Institut Supérieur de Formation Sociale. Elle détient en outre un diplôme de maître-praticienne en programmation neuro-linguistique et a effectué des formations dans le domaine des arts plastiques. Depuis 1993, elle a réalisé de nombreux films.

Wound Footage – Thorsten Fleisch – 6′ – 2009 – ALL

Avec des procédés qui mélangent le travail analogique et numérique, le film expose, développe et approfondit les faiblesses de l’un et l’autre des matériaux dans une expérimentation d’unification.

Bio: Né à Koblenz en 1972, Thorsten Fleisch a étudié le cinéma expérimental avec Peter Kubelka à Frankfort (Städelschule). Le cinéaste participe à des projets théâtraux et musicaux. Il a présenté ses films dans de nombreux festivals et a reçu plusieurs prix. Thorsten Fleisch vit et travaille à Berlin.

Le silence de la carpe – Vincent Pouplard – 14′ – 2009 – FR

Chez les apnéistes, il y a les corps et cette retenue qu’ils choisissent, acceptent et expérimentent. Cette expérience du temps, du silence et du mouvement est approchée sans discours, pour concentrer l’attention sur la durée et le cadre, dans un étrange parallélisme avec le sport montré.

Bio : Né en 1980 et habitant Nantes, Vincent Pouplard a suivi une formation de sociologue et de photographe et a ensuite travaillé comme producteur de courtsmétrages. Désormais plasticien et documentariste, « Le Silence de la carpe » est son premier court-métrage documentaire.

A l’est des vents – Emilie Serri – 6′ – 2009 – CAN

Qualifié par sa réalisatrice d’un « Voyage à travers les recoins industriels cachés de l’est de Montréal » , ce film explore différentes notions de rythme, tant par le montage que par le son.

Bio: Étudiante en cinéma à Concordia, Emilie Serri privilégie la pellicule à la vidéo. Deux de ses courts-métrages urbains ont été primés.

Charcoal Burners – Piotr Zlotorowicz – 15′- 2010 – Pologne

Une captation emplie de tendresse de la vie de deux charbonniers, comme un conte sorti d’un monde perdu, mais sans la promesse d’une fin heureuse avec richesse et bonheur.

Bio : Piotr Zlotorowicz est né en 1982 à Debno, en Pologne. Il est diplômé de la Faculté de Génie électrique à l’Université de Szczecin. Entre 2001 et 2006, il tourne son premier film en amateur et, en 2006, il débute des études à l’École nationale de cinéma de Łódź, en Pologne.

total : 60 minutes


Compétion II

Stanka goes home – Maya Vitkova – 15’ – 2010 – Bulgarie

L’ascenseur de l’immeuble est à nouveau en panne, la montée des neuf étages qui sépare Stanka Atanasova de chez elle se transforme en calvaire. En prenant le temps de filmer cette dure ascension, ce « road movie intérieur » se transforme en chronique plus amère que douce sur la vieillesse et la pauvreté.

Bio: Maya Vitkova est une réalisatrice et productrice née à Sofia en 1978. Après des études en réalisation à l’Académie Nationale de Théâtre et de Cinéma, elle a travaillé jusqu’en 2006 en tant qu’assistante-réalisatrice pour de nombreux projets bulgares et internationaux. En 2009, elle a également fondé la maison de production indépendante VIKTORIA FILMS.

Putain Lapin – Guérin van de Vorst – 10′ – 2010 – Belgique

« Putain Lapin, c’est la rencontre entre une putain et un ours, qu’elle prend pour un lapin. C’est aussi le portrait d’un lieu désolé où l’on se perd et que l’on quitte en charters. Un lieu où traînent de vieilles mélodies éraillées, des fantômes de rêves brisés, où il n’y a plus rien à attendre, mais où la vie continue à vibrer. »

Bio : Guérin van de Vorst, né à Bruxelles en1978, a suivi des études de réalisation cinéma à l’Institut des Arts de Diffusion, et a réalisé plusieurs courts-métrages et reportages.

Lunaparc – Marie-Paule Stokart – 7′ – 2010 – Belgique

A partir d’une camera obscura requinquée, d’une boite d’optiques, de prismes et loupes en tout genre, un vidéo-poème en couleur et noir et blanc : quand la magie de l’imaginaire entre dans les ombres du quotidien…

Bio : Marie-Paule Stokart étudie l’histoire de l’Art en civilisations non européennes à l’Université libre de Bruxelles, ainsi que le cinéma à l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (Insas) à Bruxelles. Elle réalise et produit des documentaires en Afrique dont « Domingo » au Sénégal en 1990 et « Paroles de danses à Bamako » au Mali en 2OO1. Elle pratique également les danses africaines et la photographie depuis plus de vingt ans.

Letraglide – Ian Helliwell – 3’20 – 2011 – UK

Les procédés de collage par bandes adhésives de Letratone sur un film super 8 ainsi qu’un travail sur le son produit par les différents traitements de la pellicule donnent lieu à un court-métrage expérimental acidulé et coloré.

Bio: Ian Helliwell est un artiste autodidacte depuis 1991. Il réalise des courtsmétrages expérimentaux et compose de la musique électronique grâce aux divers instruments qu’il a lui-même inventés.

Cassette – Péter Lichter – 11’ – 2011 – Hongrie

Dans ce film qu’il décrit lui-même comme un court documentaire, Péter Lichter se remémore son dernier voyage de classe en utilisant comme bande sonore la cassette enregistrée par ses camarades lors de cette excursion. Les images tournées par la suite en super 8 se font l’écho de ces souvenirs adolescents.

Bio: Né en 1984 et diplômé en 2009 à la Elte University à Budapest, Péter Lichter est l’auteur de plusieurs courts-métrages et recueils de poésie.

Le Crépuscule – Guillaume Massart – 11’33 – 2010 – France

« Batman et Spiderman, James Bond et les cowboys attendent patiemment les vampires de la nuit. »

Bio : à 27 ans, Guillaume Massart a réalisé quatre films et est producteur au sein de Triptyque Films.

total : 60 minutes


OFF//OFF (hors compétition)

The Garden – Ann Steuernagel – 10′ – 2010 – USA

Gagnante de l’édition 2008, Anne Steuernagel confronte des images trouvées (found footage) entre elles pour amener à un questionnement sur le temps, le sens et une narration possible.

Celluloid heroes never really die – Salise Hughes – 5′- 2010 – USA

Ce que peut être un enfer de celluloïd, mais après tout, les héros en celluloïd ne sentent aucune douleur…

Etrange étranger – Jean-Philippe Dauphin – 12′ – 2010 – Belgique

« Etranger, qui êtes-vous? D’où venez-vous ? La question de l’étranger est étrangère aux interrogatoires. Cartographie mentale d’un voyageur et son ombre sur la surface de la terre. »

Focus on the family – Lennon Batchelor – 6’38 – 2011 – USA

Deux personnes nourries par les valeurs propagées par la télévision américaine discutent de leur famille. Pendant ce temps, l’enfant qui les accompagne prend le large.

The persistance of forgetting – Jeremy Newman – 2010 – 12′ – USA

« Cette vidéo est un cauchemar surréaliste qui relate l’expérience subjective d’un homme après son divorce. Les extraits de film d’archive et les scènes de voyeurisme évoquent un psychisme fracturé en pleine guérison. »

Slick Horsing, Kiron Hussain – 2’44 – 2010 – Angleterre

« Une allégorie fragmentée – une femme cultive son épilepsie photo-sensitive, en substitut au délire opiacé ». Un cauchemar à l’esthétique sombre et inquiétante.

Une seconde par jour – Richard Negre – 7’50 – 2011 – France

« Une seconde de film, soit 25 dessins par jour durant un an, voilà l’objectif. » En résulte un film d’animation mettant en scène des espaces tordus en tous sens, devenus horloges.

Black Sheep – Sam Hendi – 6’29 – 2010 – Angleterre

Sur le parking d’un centre commercial, une dispute éclate entre une adolescente et sa soeur aînée. Le ton monte et les insultes se succèdent. Un gouffre se forme entre le besoin de rébellion et de liberté de la jeune fille et le sens des responsabilités de sa soeur.

On est des merdes toutes pourries – Mathilde Nègre – 5’26 – 2011 – France

«En dédicace à tous les chômeurs, de l’intermittence et d’ailleurs! A tous les exploités sans exploiteur! Karima Baraq, jeune chômeuse, fait part de son état psychologique en chantant ». En résulte un karaoké drôle, décalé et désabusé, très loin des lendemains qui chantent.

total : 68 minutes

Jury

Pour départager les films et désigner un ou une gagnant-e, un jury de cinq personnes a été rassemblé, composé de personnalités romandes actives dans le domaine de la culture et susceptibles d’apporter leur propre regard sur ces objets filmiques et, par une délibération, de confronter leurs lectures pour la désignation d’un ou d’une lauréat-e.

Daniel Abimi :

Ancien journaliste, il a également travaillé une dizaine d’années pour le Comité international de la Croix-Rouge. Il publie chez Bernard Campiche Editeur, son premier roman en 2009, Le dernier échangeur, roman policier ayant pour cadre la ville de Lausanne

Roland Cosandey :

Historien du cinéma, enseignant à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne, actif dans la programmation culturelle et auteur de nombreuses publications sur le cinéma.

Amina Djahnine :

Cinéaste et formatrice au sein d’institutions telles que l’Ecole d’études sociales et pédagogiques (EESP) ou le Centre socioculturel Pôle Sud à Lausanne, Amina Djahnine anime en outre des résidences d’écriture de cinéma documentaire et de fiction en Suisse et à l’étranger. Plusieurs de ses films ont été sélectionnés dans des festivals nationaux et internationaux.

Geneviève Rossier:

Forte d’une expérience de plusieurs années de direction de production de films de diplômes à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne, ainsi que de la coordination romande du Master Cinéma (Réseau/Netzwerk Cinema CH), Geneviève Rossier partage son activité de production entre Thera Production à Lausanne et Alva Production à
Genève.

Boris Senff :

Boris Senff est journaliste à la rubrique culturelle au journal 24heures.

Prix des entrées:

Une séance – 6 / 8 CHF
La soirée - 10 CHF
le pass du festival (3 jours) – 15 CHF

Où ça:

Cinéma Oblò // Avenue de france 9 // 1004 Lausanne // 3ème sous-sol

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